My-Lan Hoang-Thuy

Née en 1990, à Bourg-la-Reine, France.
Vit et travaille à Paris, France.

Formation

2018
École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, France
Bicéphale. C’est peut-être un travail à deux têtes que l’artiste plasticienne My-Lan Hoang-Thuy met en scène. S’entremêlent dans ses créations deux cultures visuelles, l’une occidentale, l’autre extrême-orientale.

La culture occidentale est, pour sa part, liée à ses études franco-suisses de design graphique où l’histoire de ses codes et son effet sur le conditionnement des esprits l’imprègnent. Il en découle des créations qui interrogent le pouvoir et l’impact du langage visuel sur la société. C’est le cas de sa série de sculptures de signatures en bois des grands noms de la Sillicon Valley (Sergey Brin ou Mark Zuckerberg). En dessinant dans l’espace ces noms de personnalités qui sont à l’origine des outils que l’on utilise tous les jours, l’artiste illustre une normalisation en acte. Définir l’outil c’est influer sur la forme. Aussi remonte-t-elle à la source d’une typologie d’outils symboliques (Mac, Photoshop, outil de recherche tel que Google) pour renverser un certain ordre visuel prévisible.

L’autre pan de son travail, dont la source est plus enfouie mais notable, vient de cette culture asiatique, parfois kitsch, selon ses termes, qui émerge sous la forme de matériaux (nacre, bois) ou de certains motifs floraux, à l’instar de ses fleurs tatouées ou de ses sculptures qui reprennent la structure de temples vietnamiens. Ses autoportraits sur nacre, petits éclats de sa propre image, renouent avec deux histoires : la sienne, bien sûr, mais aussi celle de la photographie détournée ici de son support traditionnel. C’est également le cas des photographies qu’elle a prises de ses environnements personnels, imprimées sur PVC, et qui permettent à l’image de sortir du cadre. Émanciper les techniques, les renverser : ainsi se structure la démarche d’une artiste qui connaît trop bien la technique et les machines pour ne pas, un peu et gentiment, les malmener, afin de conjurer le prévisible et perturber l’attendu.

Par Léa Chauvel-Lévy
Expositions de groupe à la galerie
Le grand détournement , Paris
27 juin - 03 août 2019


Expositions personnelles

2019
Jeunes Adultes, Volume II, duo-show avec Julien Carreyn, Extramentale, Arles, France
Material Art Fair, Chez Mohamed Galerie, Mexico, Mexique
Ching Chong Waf Waf, Galerie Premier Regard, Paris, France

2018
Est-ce que les écrivains parlent de cuisine entre eux ?, Exposition de fin d’études, Beaux-Arts de Paris, France

2017
Svipasafnið, Verksmiðjan á Hjalteyri, Islande

Expositions collectives

À venir
Le Grand Détournement, Galerie Ceysson & Bénétière, Paris, France 
Salon Jeune Création 2019, Fondation Fiminco, Romainville, France
Dust: The Plates of the Present, Centre Pompidou, Paris, France

2019
Gifaillaer Gimaer, Ryes, Normandie, France
Parcours Saint Germain 2019, Paris, France

2018
Salon Approche, Le Molière, Paris, France
Shrine Bright, Galerie Huit, Arles, France
Prix des Amis des Beaux-Arts de Paris, Beaux-Arts de Paris, France
Leurs Printemps, Galerie Papillon, Paris, France
Salon de Montrouge 2018, Montrouge, France
i-n-t-o-t-o 6, Fondation d’entreprise Ricard, Paris, France

2017
i-n-t-o-t-o, Le Molière, Paris, France
Nouvelle Collection Paris, Beaux-Arts de Paris, France
Dust : The plates of the present, Galerie Praz Delavallade, Paris, France
Lookbook (commissariat et exposition), avec Rayane Mcirdi, Beaux-Arts de Paris, France
Publications

2019
Véronique, avec Aurélien Mole et Julien Carreyn, FRAC Poitou-Charentes, France

2017
Hai Thàng, auto-publié
Look at Lookbook, auto-publié