Christian Floquet

Peintures récentes

14 décembre 2019 - 15 février 2020

Christian Floquet

Peintures récentes

14 décembre 2019 - 15 février 2020




 

« je peins des formes géométriques, c’est facile à faire » *
C’est à la fin des années 1980 que le public va découvrir le travail de Christian Floquet alors que celui-ci est à peine âgé de 30 ans.
En effet, à la faveur d’un retour de tendance dont le marché de l’art est coutumier, la peinture et notamment celle géométrique est remise au goût du jour, tant aux Etats-Unis qu’en Europe avec des figures de proues telles que Peter Halley, Steven Parrino, Michael Scott ou John Armleder (ce mouvement sera affublé du nom neo-conceptualisme ou encore néo-géo, entres autres).
Des couleurs utilisées directement du tube, sans mélange postérieur à celui du fabricant. Une facture appliquée de la manière la plus anonyme qui soit. Un travail de recherche sur papiers millimétrés des compositions et des couleurs. Une utilisation systématique de l’angle droit et de la diagonale, excluant la courbe sont les dénominateurs communs de l’ensemble de son travail depuis la fin des années 1980.
Toutefois – et c’est ce qui distingue son travail d’autres artistes assimilés à cette tendance pratiquant une abstraction au second degré ou d’appropriation - Christian Floquet adopte une attitude différente qu’il veut positive et sincère ; partant de faits connus et établis (les constituants traditionnels de la peinture), il croit fermement en la possibilité de peindre des formes abstraites dégagées de tout expressionisme mais aussi de tout cynisme pour aboutir à de nouvelles perspectives en peinture qui vont se matérialiser par 4 «périodes»* * successives.

1) 1985 - 1986 circa
Avec ces premières toiles sur chassis, Christian Floquet compose des tableaux à 3 ou 4 couleurs avec des formes non orthonormées qui se croisent, s’imbriquent et s’entrelaçent.

2) 1986 – 2001 circa
C’est au tour de 2 couleurs contrastées (ou du noir et blanc) d’intervenir : le noir se dresse sur le blanc(à moins que ce soit l’inverse, puisque fond et forme ne sont pas identifiables) créant une dynamique immédiatement identifiable,grâce à l’angle droit basculé à 45 degrés qui rentre en opposition avec le système orthogonal du châssis.
Vers 1990, intervient l’apparition de triangles, avec des composition identiques, mais avec des permutations de couleurs et des formats spécifiques (100 x 600 cm ou 50 x 300) qui rappellent les fenêtres «bandeaux» de l’architecture moderniste.
A noter que c’est durant cette période que Christian Floquet entame ses premiers imposants diptyques (250 x 400 cm)***.

3) 2001 - 2007 circa
Introduction d’une forme oblique réduite à un segment de ligne plus ou moins fin, continu ou non qui vient littéralement barrer la toile avec un langage plus minimal que précédemment mais en prolongeant le travail sur la couleur.

4) 2007 – à ce jour
Apparition de compositions avec des formes «isolées» et «flottantes» dans l’espace du tableau ; celles-ci, toujours à 45 degrés, sont généralement éloignées des bords de la toile accentuant l’idée d’un mouvement de basculement.

*in Entretien entre Catherine Quéloz et Christian Floquet Halle Sud n°8, 1985
**A l’intérieur de chacune de ces «périodes», une pratique systématique se développe tel un programme de répétition (ou de quasi-série) assumé qui n’est pas loin de faire penser à des travaux plus conceptuels (on citera Olivier Mosset, notamment) mais avec une certaine liberté tant les variations de couleurs différent.
*** « ...ces diptyques m’ont permis d’insister sur l’idée que le peintre n’invente rien, mais seulement utilise, manipule, déplace, reformule, déconstruit.... » in A propos de mon travail, août 2004

Pierre Belloni
 




Artiste de l'exposition : Christian Floquet


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Ceysson & Bénétière