ORLAN

saint orlan

12 septembre - 02 novembre 2019

ORLAN

saint orlan

12 septembre - 02 novembre 2019




 

La galerie Ceysson & Bénétière a le plaisir d’annoncer SAINT ORLAN, la première exposition rétrospective des œuvres d’ORLAN à New York depuis 1995. L’exposition se tiendra du 12 septembre au 2 Novembre 2019 et présentera des œuvres historiques de l’artiste.
Depuis plus de 50 ans, ORLAN bouscule les carcans du rapport à soi en utilisant son propre corps pour lutter contre la société. Tout commence avec ORLAN accouche d’elle-même, une photographie datant de 1964, la première d’une longue série d’œuvres se présentant comme autant de manifestes de la réinvention de soi. La photographie montre ORLAN en train d’accoucher d’un mannequin androgyne et s’impose comme une farouche déclaration d’indépendance.
Au cours des années 1970, ORLAN réalise une série de collages rarement exposés dans lesquels elle associe sa propre image avec des éléments visuels de l’iconographie religieuse baroque. Ses compositions incluent des images de marbre photocopié, un procédé qui, comme celui de la modification corporelle, renvoie à la désacralisation d’un matériau considéré comme noble. Dans ces collages, de généreux drapés évoquent la statuaire classique, mais également les plis des chewing-gums d’Hannah Wilke modelés en forme de vulve. ORLAN y apparaît richement drapée, en référence à L’extase de Sainte-Thérèse du Bernin réalisée au XVIIème siècle. La sculpture du Bernin représente Sainte-Thérèse au moment où l’ange transperce son cœur avec une flèche. La pose très explicitement suggestive de Sainte-Thérèse a rendu l’œuvre canonique, ainsi que le paradoxe que la scène suggère entre plaisir et douleur. Par son utilisation du corps en tant que sujet/objet, je et autre, c’est précisément ce paradoxe qu’ORLAN explore.
Dans sa performance de 1979, Le drapé - le baroque, on voit ORLAN - drapée telle une sainte et imperturbable - portée par quatre hommes à l’intérieur du Palazzo Grassi comme pour une procession funéraire. C’est dans le palais vénitien que se déroule ensuite une performance de plusieurs heures au cours de laquelle ORLAN défait son drapé avec lenteur, jusqu’à se dénuder partiellement et révéler un sein (ici encore, elle joue sur le paradoxe de l’érotique et du sacré), se traine à terre dans de la farine, et finit par dévoiler une sorte de ballot ressemblant à un enfant.
Entre 1990 et 1993, ORLAN se lance dans ce qui devient son projet le plus iconique – une série de neuf opérations chirurgicales rassemblées sous le titre de La réincarnation de Sainte ORLAN. Les opérations sont filmées et retransmises en direct dans plusieurs institutions artistiques, comme le Centre Pompidou à Paris. Ayant opté pour des anesthésies uniquement locales, ORLAN est consciente tout au long des opérations et fait même des lectures à son audience. La plus célèbre de ces opérations est celle au cours de laquelle ORLAN se fait poser deux implants –généralement utilisés pour rehausser les pommettes- de chaque côtés du front. (Elle les souligne maintenant avec des paillettes et du maquillage tapageur). Sa convalescence est également documentée, et les images sont présentées dans l’œuvre intitulée Omniprésence. Une fois encore, ORLAN montre qu’elle refuse de stagner dans un monde en mouvement.

Wallace Ludel, juillet 2019.
 




Artiste de l'exposition : ORLAN


Informations Pratiques

Ceysson & Bénétière
956 Madison Avenue
10021 New York


T: +1 646 678 3717