Patrick Saytour
28 septembre - 23 novembre 2019
Patrick Saytour
28 septembre - 23 novembre 2019
« Je ne jette rien… »
Patrick Saytour à la galerie Ceysson & Bénétière, Luxembourg- Wandhaff
Depuis ses premières expériences de pliage vers le milieu des années 60, jusqu’à la « mise en pièces » non seulement du tableau, mais aussi de son iconographie, Patrick Saytour est resté fidèle aux prémisses plastiques qu’il a élaborées, entre autres parmi les fondateurs du groupe Supports/Surfaces. Depuis lors, Saytour a composé une œuvre polymorphe qui se distingue, entre autres, par son choix des matériaux. Des matériaux qui nous sont familiers, omniprésents dans notre quotidien. Des matériaux qu’il qualifie volontiers de « populaires » et qui sont accompagnés par toute une série d’objets de « récupération ». Cette notion de matériaux de « complément » se
retrouve dans les « contre-formes » de découpage que Patrick Saytour a utilisées et recomposées depuis le début des années 70. L’idée que, non seulement rien ne se perd, mais que ce que l’on considère normalement comme simples chutes d’un travail soit remis au centre de la création est essentielle pour comprendre l’œuvre de Saytour.
De plus la recomposition de ces débris ne se fait pas selon un mode/schéma de composition conventionnel, mais l’expérimentation constante et modulaire avec ses matériaux résulte en des « trophées » qui s’organisent comme des grappes de formes assemblées. Dans la même réflexion plastique, Patrick Saytour , a gardé depuis ses débuts, des rouleaux entiers de Balatum1. Ce matériau particulier, chargé aujourd’hui d’une connotation presque nostalgique, souligne un autre aspect de son œuvre : l’impact visuel fort qu’il élabore à partir de ces restes du quotidien et qu’il recompose en objets-tableau et en dispositifs inattendus.
L’exposition de Patrick Saytour au Wandhaff/Luxembourg fait suite à une monographie récente, à la galeries Ceysson & Bénétière de New York en novembre/décembre 2017. Depuis plus de 10 ans, L’œuvre de Patrick Saytour fait partie de l’attention toute particulière que la galerie consacre aux pionniers de « l’ultime avant-garde de la modernité » : les artistes de « Supports/Surfaces ». La galerie représente ainsi, et de manière unique, 14 des membres historiques du groupe. Dans ce contexte, le travail de Patrick Saytour permet, à nouveau, de découvrir et de redécouvrir une approche déconstructiviste de l’oeuvre picturale. Patrick Saytour excelle dans cette attaque de la perception monolithique en lui opposant une ironie désarmante et un sens de la variable plastique qui a produit une oeuvre riche et surprenante.
Patrick Saytour à la galerie Ceysson & Bénétière, Luxembourg- Wandhaff
Depuis ses premières expériences de pliage vers le milieu des années 60, jusqu’à la « mise en pièces » non seulement du tableau, mais aussi de son iconographie, Patrick Saytour est resté fidèle aux prémisses plastiques qu’il a élaborées, entre autres parmi les fondateurs du groupe Supports/Surfaces. Depuis lors, Saytour a composé une œuvre polymorphe qui se distingue, entre autres, par son choix des matériaux. Des matériaux qui nous sont familiers, omniprésents dans notre quotidien. Des matériaux qu’il qualifie volontiers de « populaires » et qui sont accompagnés par toute une série d’objets de « récupération ». Cette notion de matériaux de « complément » se
retrouve dans les « contre-formes » de découpage que Patrick Saytour a utilisées et recomposées depuis le début des années 70. L’idée que, non seulement rien ne se perd, mais que ce que l’on considère normalement comme simples chutes d’un travail soit remis au centre de la création est essentielle pour comprendre l’œuvre de Saytour.
De plus la recomposition de ces débris ne se fait pas selon un mode/schéma de composition conventionnel, mais l’expérimentation constante et modulaire avec ses matériaux résulte en des « trophées » qui s’organisent comme des grappes de formes assemblées. Dans la même réflexion plastique, Patrick Saytour , a gardé depuis ses débuts, des rouleaux entiers de Balatum1. Ce matériau particulier, chargé aujourd’hui d’une connotation presque nostalgique, souligne un autre aspect de son œuvre : l’impact visuel fort qu’il élabore à partir de ces restes du quotidien et qu’il recompose en objets-tableau et en dispositifs inattendus.
L’exposition de Patrick Saytour au Wandhaff/Luxembourg fait suite à une monographie récente, à la galeries Ceysson & Bénétière de New York en novembre/décembre 2017. Depuis plus de 10 ans, L’œuvre de Patrick Saytour fait partie de l’attention toute particulière que la galerie consacre aux pionniers de « l’ultime avant-garde de la modernité » : les artistes de « Supports/Surfaces ». La galerie représente ainsi, et de manière unique, 14 des membres historiques du groupe. Dans ce contexte, le travail de Patrick Saytour permet, à nouveau, de découvrir et de redécouvrir une approche déconstructiviste de l’oeuvre picturale. Patrick Saytour excelle dans cette attaque de la perception monolithique en lui opposant une ironie désarmante et un sens de la variable plastique qui a produit une oeuvre riche et surprenante.
Christian Mosar.
Matériau de revêtement de sol solide et décoratif constitué de carton enduit d’asphalte. Crée pendant les années 20, ce matériau au prix de revient peu élevé était omniprésent dans les foyers des classes populaires et moyennes jusque dans les années 70.
Matériau de revêtement de sol solide et décoratif constitué de carton enduit d’asphalte. Crée pendant les années 20, ce matériau au prix de revient peu élevé était omniprésent dans les foyers des classes populaires et moyennes jusque dans les années 70.