La photographie à l'épreuve de l'abstraction, Aurélie Pétrel

27 septembre 2020

La photographie à l'épreuve de l'abstraction, Aurélie Pétrel

27 septembre 2020




 

La galerie est heureuse de partager l'exposition La photographie à l'épreuve de l'abstraction avec Aurélie Pétrel au Centre Photographique d'Ile-de-France, Pontault-Combault, France, jusqu'au 21 février 2021.


Au CPIF, des approches résolument formalistes sont proposées. 


L’accrochage prend notamment comme matrice le spectre lumineux, qui a animé les chantres de l’Abstraction picturale au début du XXe siècle, confrontant tout autant les techniques issues de l’ère numérique que les manipulations argentiques des plus anciennes.

Des piezographies de David Coste aux gommes bichromatées de Mustapha Azeroual, des photogrammes de James Welling aux expérimentations chromogéniques de Philippe Durant et Laure Tiberghien en passant par  les cyanotypes de Megahnn Riepenhoff jusqu’aux impressions sur latex d’images internet d’Anouk Kruithof, les artistes rivalisent d’inventivité protocolaire pour développer un nouveau vocabulaire. 


Ainsi surfaces, volumes, espaces et couleurs captés deviennent les sujets, souvent ambigus, de compositions aux rendus abstraits, bien que certaines photographies restent descriptives avec Jesús Alberto Benítez ou renvoient au documentaire chez Karim Kal et Broomberg & Chanarin. D’autres restituent le seul jeu de la lumière, de la chimie et de la matière du support, allant jusqu’à prendre des formes sculpturales ou installatives comme chez  Anne Camille Allueva et Sébastien Reuzé. 


Si dès l’origine de la photographie, le motif non figuratif, l’objet méconnaissable, les espaces dépourvus de tout repère sont présents dans la production d’image, les propositions artistiques actuelles manifestent un regain d’intérêt pour ces esthétiques abstraites, mais ambivalentes, ouvrant des perspectives susceptibles de renouveler le genre. 

À travers tout un vocabulaire de formes, mis ici en valeur par une présentation reprenant le cercle chromatique, les artistes développent une réflexion autant sur la notion de réel que sur les mécanismes de production d’image, sur son éventuelle redéfinition, voire sur sa potentielle « sortie ». 

 




Artiste :
Aurélie Pétrel


Lien :
CPIF