Markus Bacher

Les œuvres de Markus Bacher ne sont ni vraiment figuratives ni résolument abstraites. Elles nous proposent une sorte de célébration, d’une grande beauté, de cet entre-deux. Elle nous engage dans un chemin qui longe le mainstream de l’abstraction contemporaine, mais en nous offrant, à contre-courant, les heureux détours et les traverses d’une tradition. Nous y côtoyons Gustav Klimt, Oskar Kokoschka, ou Gerhard Richter, mais aussi Johann Evangelist Holzer ou Franz Anton Maulbertsch. Dans les dernières œuvres de Lovis Corinth, de la matière picturale maçonnée par des étirements de la texture colorée, jaillissent, pour ne pas s’y enliser, comme désquamés, motifs, figures et formes. Dans les peintures de Markus Bacher , ils semblent s’enchevêtrer, se disloquer et se déchirer, se disperser et se dissoudre dans une matrice colorée en fusion. Les « sonorités » de cette peinture doivent plus à Nietzsche et à Mahler qu’à Schönberg. Bernard Ceysson