Ceysson & Bénétière

 

Revenir à Paris, c’est faire une pause pour Roland Quetsch et prendre du plaisir à repenser un mode d’accrochage. Et depuis la pandémie, des pauses il y en a eu! Mais pas pour sa pratique qui continue de repousser ses interrogations sur la peinture. 

L’exposition (Fighting the dark evil Lords), pourrait être une exposition de groupe où tous les pseudos de l’artiste posent une nouvelle limite, ou peut-être même aucune limite. On a connu le travail de Roland Quetsch dans des dimensions   exceptionnelles ; de grandes toiles, composées de ce que nous pourrions voir comme des tuiles, lourdes, laquées, où la matière, le coloris, le travail parfait sur la surface est exigé par l’artiste; un travail sur la répétition, la déclinaison, le brillant, la surface/objet.

Pour son exposition parisienne, Roland Quetsch démontre également une capacité à se limiter et à se mettre au défi. Ce challenge commence par un retour à la peinture, la couleur qui a parcouru ses premiers travaux ; se recentrer sur les choses qui comptent vraiment. Et travailler sur des formats plus petits au-delà du challenge de la surface, lui offre une déconnexion  souhaitée et parfois imposée. Une expérimentation qu’il aborde comme une transition où la peinture devient expérimentation et se définit par le médium. Alors, certes, on peut y voir une exposition où l’artiste « offre de tout » car le regard sur les années de production passées a forgé ce que Roland Quetsch souhaite développer dans les années futures ou au moins ce qu’il voit comme une transition expérimentale de prochains travaux. 

Reste l’accrochage de cette exposition. Des œuvres flottent dans la galerie, d’autres reposent au sol, et certaines se déploient comme un étendoir de couleurs.  Alors oui, (Fighting the dark evil Lords) prend tout son sens. Prendre son temps et profiter. Prendre son temps dans le réemploi, et profiter de la complexité de la démarche. Roland Quetsch travaille sur la nouvelle série des VQP en considérant de nouvelles surfaces, en réactivant d’anciens supports et matériaux. À aucun moment on ne peut parler de simplicité car la contrainte est inhérente au processus de création. Revenir à une création simple lui permet d’échapper à la grande production. 

Un anti-branding revendiqué.

Maëlle Ebelle, janvier 2022

 

Artiste de l'exposition : Roland Quetsch

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Informations Pratiques

Ceysson & Bénétière
23 rue du Renard
75004 Paris

Horaires:
Mardi – Samedi
11h – 19h
T: + 33 1 42 77 08 22