TEFAF Maastricht 2024

09 mars - 14 mars 2024

TEFAF Maastricht 2024

09 mars - 14 mars 2024




 

La galerie Ceysson & Bénétière est heureuse d’annoncer sa participation à l’édition 2024 de TEFAF Maastricht avec un solo show dédié à Roger Bissière.

Stand 701

Bissière fait ses études à Bordeaux puis à Paris en 1909, où il se lie d’amitié avec Georges Braque et André Lhote. Il présente ses œuvres lors des premières expositions de l’avant- garde parisienne, notamment au Salon d’Automne. Après la guerre, Bissière devient un membre clé de la nouvelle École de Paris et développe une expression cubiste dans laquelle la figure humaine n’est jamais absente, bien qu’il s’oriente vers l’abstraction. Cette orientation résulte à la fois de l’influence du néo-classicisme de Picasso et de ses propres recherches sur la survie du cubisme. Bien que volontairement éloigné des circuits officiels et retiré dans le Lot, Bissière n’est jamais absent de la scène artistique. Il n’est pas seulement artiste, mais aussi un des plus importants critiques d’art de son temps. Il écrit pour L’Opinion et il contribue à la première monographie sur Braque. Bissière est lié d’une amitié indéfectible avec Jean-François Jaeger, et les deux amis échangent sans cesse sur l’art. L’exposition Quelques images sans titre de Bissière en 1951 marque une étape fondamentale tant dans l’histoire de la galerie que dans la carrière du peintre. Un public enthousiaste découvre cette peinture composée de taches colorées, situant un espace de sonorités, dans les tons mats de la tempera à l’œuf si souvent pratiquée au Moyen-Age. Revenu à la peinture à l’huile en 1956, il bénéficiera d’une douzaine d’expositions monographiques à la galerie. L’œuvre de Bissière a fait l’objet d’une intense promotion en France et à l’étranger. Jean-François Jaeger placera dans les plus grandes institutions européennes plus d’une soixantaine de chefs d’œuvres. La dernière présentation du vivant du peintre, en 1964 – quelques jours avant la Biennale de Venise au cours de laquelle il recevra une mention d’honneur – sera Journal en images, série d’une cinquantaine de petits panneaux d’aggloméré réalisés à la suite du décès de son épouse Mousse. Exposé dans de nombreuses expositions, son œuvre a aujourd’hui intégré des collections muséales internationales.

« Ma première révélation du cubisme date de ma rencontre avec Braque, en 1919-1920, et de l’amitié qui s’en est suivie. A ce moment-là de ma jeunesse, j’ai entrevu des possibilités nouvelles et une vision tout à fait neuve. Cette découverte m’a amené à abandonner une vision immédiate et réaliste du monde pour une transposition de la nature transformée en un simple fait pictural. J’y ai trouvé la satisfaction d’un besoin de construction rigoureuse et d’organisation du tableau. [...]

L’impressionniste donne sa sensation. Le cubiste donne son opinion. Il suffit d’avoir compris pour pouvoir recréer. [...] Quand je commence une toile, je n’ai qu’une sensation de couleur, une émotion et c’est tout. Une fois que cette première couleur est mise, elle en appelle une autre, une autre encore et toutes ces couleurs qui viennent s’ajouter finissent par suggérer des formes. Je n’ai qu’a les suivre. Je veille seulement à combler les trous, à donner une grande densité à l’ensemble... Tout l’amour qu’on met dans un tableau, cela se sent. »

Roger Bissière dans Baptiste-Marreyn, Bissière T’en fais pas Marie, écrits sur la peinture 1945-1964,

Le temps qu’il fait, Cognac, 1994

(Ma première révélation du cubisme, propos rapporté par Pierre Cabanne dans L’Epopée du Cubisme).

 




Artiste : Roger Bissière